Le ménage

Quand j’étais jeune, je travaillais comme nounou! La dame où j’habitais était une femme professionnelle très bien organisée, mère de trois beaux garçons, deux étaient des jumeaux et l’autre était 13 mois plus jeune. Assez vivant comme endroit. Vivre dans un milieu de professionnels a changé mon point de vue sur mon avenir et c’est ce qui m’a motivée à retourner aux études. Un soir où les enfants avaient été particulièrement tannants, je m’étais dirigée tout droit au registrariat du CÉGEP et avait complété ma demande d’inscription seulement quelques jours avant la date limite.

Lorsque je suis enfin retournée au CÉGEP, j’avais du mettre de côté ce petit job assez payant à l’époque (j’avais 18 ans – alors 220$ clair par semaine, logée et nourrie, c’était cool), par contre, je gardais chez la voisine qui me payait 8$/heure, c’est avec ces petites séances hebdomadaires de garderie que j’ai pu payer mon CÉGEP. À l’université, j’avais un horaire plus flexible et j’ai pu recommencer à habiter chez les jumeaux. Ce salaire m’a permis de payer mon bac! De plus, j’ai eu la chance de recevoir une bourse de 1000$ deux années de suite. Ce qui fait qu’en sortant de l’université, j’avais seulement 2000$ de prêts et bourses. Ce qui n’est pas si mal quand tu sais que les parents n’ont pas déboursé un seul sous.

Bref, je vous parle de mon expérience de nounou car j’y repense souvent… Surtout pour me dire oh combien j’aimerais être celle qui profiterais d’une nounou à la maison… Mon travail là-bas consistait à faire le lavage de vêtements et le repassage quotidien, de passer dans les salles de bain et nettoyer le tout au Windex et au Vim, vider la poubelle, replacer les serviettes. Chaque jour avait sa tâche, lundi, la balayeuse, mardi, changer les lits, mercredi, épousseter, etc. Vers 15h30, j’allais chercher les mousses à l’école, je leur donnais la collation, aidais aux devoirs et faisais le souper. Quand leur maman arrivait le soir, la vaisselle était faite, les enfants dans le bain et le balai passé dans la cuisine. Comble de tout, une femme de ménage venait aux deux semaines pour passer la maison au peigne fin . La maison était toujours impeccable. My God! Qu'est-ce que j’aimerais que quelqu’un vienne chez moi toutes les semaines!

M'enfin, comme je le disais, j'étais bien payée à faire ce ménage et à prendre soin de ces enfants, je n'ai pas vraiment les moyens de payer quelqu'un aussi bien à mon tour.

Et là, je me dis, pourquoi diable je ne m’imposerais pas un programme de ménage? Il me semble que ça serait simple non? Pourquoi je n’arrive pas à me discipliner? Il y a tellement de bébelles partout dans la maison. Je n’arrête pas de ramasser des cossins partout, et je n’ai qu’un seul enfant! Misère! D'où me viennent toutes ces cochonneries? Je voudrais réduire la consommation, mais on dirait qu'il apparaît quelque chose de nouveau toutes les semaines... des dessins, des bricolages, des outils, des livres, des toutous, des batteries, des revues, des crèmes, des trucs inutiles, des trucs essentiels, des trucs de trop, des trucs pas à leur place... À l'aide!!!

Ces temps-ci, j'essaie de jeter... pas facile à faire. J'ai toujours un petit malaise à jeter un truc en plastique (genre cossins de magasins à 1$ qu'on retrouve dans les sacs cadeaux!) ou un dessin... ahlala. Il faut que je donne, recycle, revende! Le trucs aussi est de trouver une place pour tout, sinon, on ne fait que déplacer la chose et elle traîne ailleurs. Dire que la maison de Montréal est plus petite que celle où nous habitons ici... en fait, ici, les pièces sont plus grandes et nous avons un garage. Aye!