Wednesday, April 4, 2012

Où j'en suis avec ma carrière

En septembre, lorsque mon congé de maternité prenait fin et que je m’apprêtais à retourner sur le marché du travail, j’avais entrepris un programme de réorientation. Le but était de trouver un emploi qui me convenait mieux. Au bout de cette session de trois mois, comprenant de l’introspection, des tests, de la recherche sur le marché, des entrevues d’information et des stages d’une demi-journée, j’en étais venue à la conclusion que je ne voulais pas faire du 9h à 17h pendant que mes enfants sont jeunes et que je prendrais ça plus relax pendant les prochaines années, en acceptant des contrats ici et là tout en essayant de développer certains talents.

Les contrats
En ce qui concerne les contrats, ça déboule depuis que j’en ai pris la décision. Dès la fin de mon programme, je commençais à travailler une journée par semaine comme journaliste surnuméraire. Puis, en janvier, une ancienne collègue avait besoin d’un coup de main pendant six semaines car elle s’était brisé le poignet. J’y ai fait trois jours/semaine avec des heures flexibles qui me convenaient. Quand cela fut terminé, j’ai appris que mon poste de surnuméraire avait été coupé. C’était tant mieux car la relâche était la semaine suivante et j’ai eu toute ma semaine avec mes filles. Une semaine plus tard, je remplaçais un journaliste en congé sans solde, trois jours la première semaine, puis, deux, la suivante. Pendant ce temps, une amie m’a demandé si je pouvais lui donner un coup de main à son travail, 20h/semaines, pour quelques semaines parce que son employé devait la quitter et qu’elle avait une surcharge de travail… Ainsi, je n’ai pas arrêté depuis la fin de ma formation… J’ai même du refuser quelques semaines à temps plein au journal où le journaliste que je remplaçais avait donné sa démission la même semaine. Bref, je trouve tout cela très intéressant et drôlement bien synchronisé.


Les talents
Il y a un talent que j’ai toujours su que j’avais mais que j’ai toujours estimé insuffisant pour en faire un métier; le dessin. Je me suis donc inscrite au Collège à un cours visant à me perfectionner… j’ai choisi ce cours un peu trop rapidement peut-être, sans savoir ce qui m’attendait…

Il s’avère que ce cours en est un de perspective, de dessin qu’on peut appeler plus technique, que l’on fait avec une règle, une équerre, des effaces et un bouclier, des rallonges pour placer nos points de fuite, et toute une connaissance en la matière. Ça adonne bien, car je comprends plutôt bien la logique et les mathématiques, ça me sert dans ce type de dessin.

Par contre, cela demande un travail minutieux et c’est là ma faiblesse. J’ai toujours bien fait mon travail mais je suis quelqu’un qui travaille vite et qui n’aime pas aller dans les détails. Mon professeur m’avait prévenue : «Tu peux être la meilleure en dessin dans ton entourage, mais c’est autre chose quand tu te retrouves dans une classe avec d’autres personnes qui partagent ce talent. Tu n’es alors plus nécessairement la meilleure. Je ne te connais pas et je n’ai rien contre toi, mais j’ai l’impression que tu es un peu botcheuse.» Ouf… l’orgueilleuse en moi en avait alors pris tout un coup…

En fait, j’ai toujours fait mes devoirs à la dernière minute (je suis une procrastinatrice – vous le saviez déjà), mais, avec les enfants et les contrats, la grossesse et la fatigue, j’ai du me discipliner et m’y mettre tôt. Alors, ça m’a demandé beaucoup d’effort pour y arriver. Par contre, les résultats jusqu’à présent me plaisent et j’y trouve une certaine satisfaction. D’autant plus que mes efforts portent fruit… et ma moyenne est présentement plutôt forte.

Je suis contente que mon professeur m’ait mise au défi, sinon, à quoi m’aurait servi ce cours si je n’avais eu aucun effort à mettre et qu’il m’aurait suffit de me complaire dans ce que je savais déjà? Mon but est de me développer, d’apprendre et d’en sortir enrichie. Je crois que je suis sur la bonne voie.

Ma vie en ce moment
Bref, ceci est ma vie en ce moment, parsemée de tâches diverses et divertissantes. J’accompagne ma grande et sa classe à des sorties scolaires, je passe du temps avec ma Kiki qui ne va pas à la garderie plus de deux ou trois jours par semaine. Je me perfectionne en dessin, j’améliore mon style d’écriture journalistique, je me fais connaître dans différents milieux de travail, je reçois des compliments et des encouragements sur ce que je fais, et, comble de bonheur, ma bedaine pousse à vue d’œil et cet été nous serons une belle famille de cinq.