Monday, August 6, 2012

Enfin, la voici


Et voilà, c’est fait, j’ai donné naissance à ma troisième petite fille, le 22 juillet dernier. Chaque grossesse est différente et chaque accouchement, toute une aventure. Cette fois-ci encore, j’ai eu la chance d’accoucher naturellement, sans épidurale. En fait, quand, je suis arrivée à l’hôpital, j’étais prête à accoucher, il ne restait qu’à crever les eaux et pousser.

 Les vraies contractions avaient commencé à 22h30, 6 jours après ma date prévue d’accouchement, elles étaient aux 10 minutes environ, mais elles me faisaient vraiment mal… vers 23h30, j’ai appelé le département de maternité leur disant que mon travail était bien débuté et que, selon mon expérience, je devrais me rendre à l’hôpital. On m’a répondu d’aller prendre un bain et d’attendre que mes contractions soient aux 5 minutes pendant une heure, même si c’était ma troisième grossesse. Comme je devais avoir les antibiotiques pour le strepto B et qu’on n’avait pas eu le temps de faire la perfusion complètement à mon deuxième accouchement, je lui ai fait part de mon inquiétude, mais elle a insisté pour que j’attende encore. 

Un peu contrariée, j’ai suivi les conseils, pris mon bain et continué de compter les intervalles… à 3h du matin, j’étais toujours aux 10 minutes et je suis allée aux toilettes, puis tout à coup, je suis descendue aux 5 minutes...  je n’ai pas attendu une heure pour appeler ma belle-sœur pour qu’elle vienne garder les filles (heureusement, elle habitute à cinq minutes).

Nous sommes alors partis vers l’hôpital. À mon arrivée, on ne m’a pas prise aux sérieux quand j’ai dit de se dépêcher à faire la perfusion…  Les infirmières faisaient leur routine habituelle, prenaient leur temps… finalement le docteur est venu et a vérifié l’état de progression de mon travail. «Tu es prête », qu’elle m’a dit…  « si je romps tes eaux,  il sera temps de pousser… par contre, on va attendre pour laisser le plus de temps possible pour la perfusion ». Ah ben maudit! Je le savais et maintenant je devais continuer à avoir des contractions pour la perfusion, génial! Heureusement, cinq minutes plus tard, une étudiante a mesuré mon col à nouveau et a percé la poche sans le vouloir. Ouf!  Tant pis pour le traitement… Pardonnez-moi les détails... mais, ce que je poussais aux toilettes à la maison avant de tomber aux cinq minutes n'était finalement pas une envie... mais bien bébé... une chance que la poche des eaux n'avait pas crévé à ce moment là.

Les poussées n’ont pas été bien longues, sauf que mon bébé de neuf livres avait la tête de côté, alors la médecin a aidé à la replacer, puis, une fois la tête passée, une épaule était bloquée, alors elle a fait une manoeuvre dont je ne me souviens pas, tellement j’étais occupée à pousser. Puis, enfin, Katherine était collée sur moi, une heure et demi après mon arrivée à l’hôpital.

Je peux dire qu’à la fin de cette grossesse, j’en avais assez de cette chaleur intense et du poids de ma bedaine qui rendaient les journées lourdes, autant physiquement que moralement. Mais, une fois la petite dans mes bras, tous ces sentiments négatifs se sont estompés. Quel bonheur!

Le Papa est parti rejoindre les filles à la maison et je suis restée avec ma petite merveille. Puis, ils sont venus me visiter dans l’après-midi. La Poulette était heureuse et fière et Kiki était épatée devant cette nouvelle petite sœur qui avait des pieds, un nez, des yeux, alouette! 

Jusqu’à présent, Kiki réagit très bien. Elle lui chante des chansons, danse devant elle au rythme de la chaise musicale, lui donne des bisous, l’appelle par son nom « Kakrine », « ma sœur », promène sa poupée bébé (qui est presque aussi grosse que le vrai bébé) partout et change sa couche. C’est mignon comme tout.

Cet après-midi, j’ai mis mon linge de maternité dans un sac pour les donner ou jeter puisque je n’en ai plus besoin et qu’ils ont fait leur temps… quoique je n’ai pas osé y mettre quelques petites robes qui m’ont bien servie… sait-on jamais J