Monday, January 23, 2012

Des fois, on a de ces envies... de fuir!

En fin de semaine passée, Kiki nous a fait une nuit épouvantable, j'étais tellement fatiguée et le Papa l'était tout autant... J'étais assise sur la chaise berçante avec la terreur nocturne dans les bras, quelque part au beau milieu de la nuit, et j'avais la mine basse, les idées noires... un désir soudain de me retrouver seule sur une île déserte, de me pousser loin de mon quotidien m'a envahie.

Plus tard dans la journée, alors que nous faisions des commissions en famille au Costco, j'ai regardé mes petites filles, ma grande, bien gentille, qui suivait et s'intéressait et ma petite, toujours heureuse de voir des gens, qui exprimait sa joie en jasant fort, bougeant les bras et riant aux éclats, et je les ai trouvé si mignonnes, si belles, si adorables... je me suis trouvée si heureuse, tellement privilégiée, même dans ce banal quotidien dans l'un des magasins que je trouve le plus ordinaire du monde.

Je me suis tournée vers mon mari et je me suis confiée un peu repentante :"Tu sais, je vais te faire une confidence.... ce matin j'étais tellement découragée que j'ai rêvé secrêtement d'être...". Il m'a interrompue en disant: "Célibataire, sans enfant, dormir comme tu veux et avoir la paix?" J'ai rougie comme s'il venait de lire dans mon esprit. Il a continué en disant qu'il avait eu la même pensée et qu'il était même découragé à l'idée du troisième qui s'en venait. "Moi aussi!!", lui ai-je avoué le sourire aux lèvres, "moi aussi!" :)

Nous nous sommes mis à rire et, bras dessus, bras dessous, nous avons poursuivi notre magasinage avec un sourire complice, soulagés de savoir que ces périodes de découragement sont humaines et souvent partagées et qu'elles ne sont que passagères.

Puis il m'est revenu cet article, lu plus tôt cette semaine : Don't Carpe Diem . Je venais de vivre un Kairos moment dans le sens de l'auteur. Ces vrai que la vie de parents n'est pas facile mais bon, en ce qui me concerne, malgré les épisodes de fatigue et de découragement, je ne voudrais pas être ailleurs.

J'aime mon mari, mes enfants, ma famille, ma vie.

1 comment:

  1. Ici aussi ce genre de fantasme fait surface assez souvent. Je trouve ça sain de l'exprimer, à deux, surtout en riant! Ici, souvent ça finit... " Si on était sans enfants, encore à Montréal, on s'entraînerait quand ça nous tente, on sortirait toutes les semaines... bla bla bla. Mais maudine, notre vie serait tellement plaaaaate!!!" ;-)

    T'en fais pas pour le 3e, il va suivre les autres... période d'adaptation à vire puis c'est tiguidou. Après 2 on est des parents d'expérience, tu vas voir! :-)

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