Thursday, September 10, 2009

Pas drole

Un matin, cette semaine, ma petite encore toute chaude de la nuit passée dans son nouveau pyjama à pattes (comme quand elle était petite), me raconte qu'elle a fait un cauchemar... Je lui demande c'était quoi et elle me dit ceci : "J'ai rêvé que tu entrais dans un train et que les portes se refermaient avant que j'aie pu entrer. Ca allait trop vite."

Mon coeur a fait un gros CROUNCH... Je me demande si ce cauchemar n'est pas lié à mon retour au travail et au nouveau rythme de fou dans lequel on vit maintenant. :( Je ne vois pas beaucoup ma Poulette, je cours pour revenir du travail à temps, on arrive de peine avant 18 h, même en essayant de se relayer. Heureusement que mon conjoint est là car j'ai été prise deux fois dans le traffic la semaine dernière à cause d'accidents, n'arrivant qu'après 18 h 30 alors que j'avais quitté le bureau à 16 h 30!!!! Puis vite le souper, puis vite le bain et vite le dodo...

Papa a du stress au travail, maman a du stress au travail, on est fatigués, on est plus pensifs... ouach!

Et dire que c'est comme ça pour pleins d'enfants...

Le problème est que c'est assez nouveau pour elle, car pendant un an on avait la chance de flâner... on prenait notre temps le matin, on arrivait à la garderie quand ça adonnait, elle finissait rarement après 16 h 20 car j'arrivais toujours juste après la collation, parfois j'avais déjà préparé le souper et on jouait en attendant Papa, à 17 h 30/18 h on mangeait, ensuite elle pouvait jouer encore un peu avant le bain, ainsi de suite. Il n'y avait pas de garderie le vendredi.

Même avant notre départ pour Vancouver, on ne courait pas comme ça. Quand j'habitais à Montréal, je prenais mon temps le matin, sachant que le métro n'était pas affecté par le maudit traffic. On allait à la garderie souvent à pieds, et une fois la Poulette confiée à ses éducateurs, je filais à mon travail. Le Papa passait la chercher à la garderie avant 17 h, l'heure de la fermeture, ou alors c'était Mamie qui passait la prendre vers 15 h 45. On courait quand même un peu, mais même séparés, on arrivait à donner à la Poulette plus de temps de qualité.

Maintenant que la pause estivale est terminée et le contexte est différent, nous sommes embarqués dans le rythme effrené de la société d'aujoud'hui... Je n'ai même plus le temps de prendre de jolies photos. J'aime ma maison, mais je déteste vivre en banlieue tout en travaillant au centre-ville. C'est trop de temps perdu sur la route plutôt que passé avec ma fille et je vous dis, ça ajoute énormément à mon stress et ça ne donne rien de rester prise à contempler l'arrière de la voiture d'un illustre inconnu. Quel temps mal investi!

L'année passée à la maison était un des plus beaux cadeaux pour notre famille. J'avais certes encore des raisons d'être insatisfaite car je voulais en faire plus, être plus organisée, en finir avec le chômage, mais j'avais quand même le bonheur d'être disponible pour ma fille. Je suis pleine de contradictions... J'avais envie de trouver un travail puisque c'était un défi personnel et que ça pouvait m'aider à améliorer mon anglais, et surtout confirmer que j'étais capable de réussir, mais j'étais en même temps très heureuse d'être à la maison... il me semble qu'un contrat à temps partiel aurait été le mix parfait. M'enfin!

J'ai trop hâte à la fin de mon contrat... Aussi chouette et bon pour mon CV que ce contrat puisse être, ça ne vaut pas le bonheur que j'ai d'être auprès de ceux que j'aime.

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