Depuis deux semaines maintenant, je ne prends plus de
contrat, je ne recevrai donc plus de salaire pour la prochaine année. Je
savais, depuis que j’ai décidé de ne pas retourner travailler à temps plein,
que je ne recevrais pas de prestation de RQAP. Je savais qe nous prenions ce
risque de n’avoir qu’un seul salaire. Je savais que nous allions devoir revoir
notre façon de fonctionner et gérer nos dépenses. Je le savais, mais ce n’était
encore que théorique.
Avec le retour de Vancouver, ma deuxième grossesse et la
suivante, et comme je ne
travaillais que quelques heures par semaine, je n’ai pas mis d'argent de côté…
contrairement à l’époque où je travaillais à temps plein et que ma banque m’appelait pour me proposer des solutions de placements. Il
est révolu, ce temps là. Mon compte en banque a subi une cure d’amaigrissement et mes économies ont fondu au soleil.
Je l’ai réalisé quand j’ai fait un chèque ce mois-ci pour la
garderie et que j’ai du regarder mon solde afin de m’assurer que j’avais les
liquidités. Soudainement, mon cœur s’est serré… « Oh my… ça y est, je ne
suis plus indépendante » que je me suis dit… Le choc! Je me suis mise à pleurer dans les bras de mon conjoint. Heureusement que j’attends
encore le chèque de mon dernier contrat, ça va me faire un petit coussin pendant quelques semaines.
Nous sommes pourtant loins d’être pauvres. Mon conjoint a un
salaire suffisant pour nous permettre de vivre dignement, même confortablement
(enfin, je crois), si on considère que le revenu familial moyen des québécois
en 2010 était de 59 000$ (source). Par contre, je n'avais jamais à lui demander de l'argent quand j'allais faire des commissions ou si j'avais envie d'aller bruncher avec une amie. Je ne suis pas dépensière mais j'aime bien avoir mon autonomie.
Évidemment, il n’y aura pas de voyage au programme pour les
prochaines années... je vais probablement endurer mon manteau un hiver de plus,
on ne va pas faire de folles dépenses et apprécier ce que nous avons.
Je ne suis pas la seule à vouloir consacrer du temps à mes
enfants et leur offrir un rythme de vie moins rapide, j’ai lu ce matin le témoignage de quelques mamans à la maison et ça me confirme que je fais le bon choix, et c'est le mode de vie dont je rêvais. J’aurai
évidemment tout mon temps pour aller travailler lorsque mes filles seront
grandes et le coeur léger d'avoir pu passer tout ce temps avec elles.
D'ici là, je vais m'adapter à cette nouvelle dynamique financière.
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